Fables

Par une journée endormie légèrement sous cet aube tranquille, pointant le bout de son soleil pupille, mais habile, au sable du jardin, une demoiselle d'un gris cendré se baladait dandinant d'un côté, puis, de l'autre, son étrange déambulé.

Heureuse, paisiblement satisfaite de cette douceur de printemps qui baillait longuement, sur le temps, pour ce jour très clément, elle marchait ayant déposé ses ailes, en sac à dos, en guise de repos.

Distraite par sa mélancolie, ne prenant point garde d'un actif crédit au pourtour de la haie, où un matou si blanc, allongé en discret, aussi, s'amusait, à guetter sa proie, qui vers lui, inopinément avançait, d'un choix.

Eh! hop! Râté, la demoiselle sur le bord de la branche du sapin avait eu le temps de se poser, d'un brin. Prenant son courage à deux mains, rigolant de ce maladroit pantin, elle rajoutait un peu d'un courroux verbal, à la face de cet animal,  se moquant de son drôle de débat de chat.

_Eh! Fils de rapide, alors on a oublié comment se servir de ses pattes, tu repasseras pour m'attraper mon gars, en tous les cas, pas pour aujourd'hui, ce repas.

_Va donc prendre des cours de sauts au pays de tes ancêtres les chats pas beaux.

_ Eh! Dit donc mademoiselle l'effrontée, je suis chez moi dans ce dédalle d'idées, alors n'y pose pas les pattes, si tu ne veux pas que je t'attrape.

_ Par mes ailes d'amour je vole où je veux au long cours, et ce n'est guère un minet qui ralentirait mes envies, mes attraits.

_ A bon entendeur salut, on m'attend rue des vertus.

_ C'est çà, và! parader aux reflets médusés de tes cieux avertis, mais je sais que si par ici, tu repasses, ma chance se représentera d'une grâce.

_ Eh! Criant de loin, je suis beau joueur, à demain, beauté impossible, à mon coeur sensible.

Un son se déclinait d'un envoie, d'un roucoulement pour toute réponse à l'obligeant, et sous la bougie du matin, devenue bien plus éclairante, au degré d'un instant, sous la rosée perlant de mille gouttes de temps, chacun repartait vers son destin troublant.

Pouvoir des rencontres, bonnes ou mauvaises, qu'importe aux portes du monde quand on a la chance de pouvoir d'un battement d'ailes échapper, aux vilaines aubades de chats, sur une semaine qui déjà, s'en va.

Auteur mpb