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Date de création : 19.03.2011
Dernière mise à jour : 10.07.2019
1937 articles


Sous les branches

Sous les branches

 

 

Sous l'échange se murmure parfois, des choses étranges au bois.

Un idéal de branches balançait un modeste filet d'un souffle agréable d'un envoi de joie, sous un beau dimanche courtois.

Puis, soudain le ton monte, le raconte, le conteur dans un mystérieux dilemme d'une couronne de feuilles courant sur l'onde qui chercherait à gagner des secondes pour retrouver un peu plus loin, l'amour de son refrain.

Tombé, lui aussi, par mégarde de son arbre poreux, au lit de madame la rivière, fuyante de son allure de verre.

Se sachant libre d'un inhabituel déséquilibre qui d'un malencontreux coup de vent surgissait à la hâte dans son coin de forêt, pourtant bien à l'abri, d'un fait.

Chacun cherchait à perdre haleine à renouer le verbe habituel de son savoir de feuilles.

Mais voilà, par un hasard diffusant sa tornade presque sous le soir, à la fin d'un jour émerveillé d'un soleil en amour éclaboussant de son rayon heureux  sa cour et ses envieux, l'inévitable fit main basse sur l'ingénue, son amoureux, tenus d'une tige fragile à la masse moins docile.

Des reflets par milliers se perdaient en entier sous la couche d'écume contournant les pierres blanches ou brunes de son effet haletant, cherchant sûrement à rattraper le temps.

La ronde tourmentée de ses multiples ondes, parsemait de sa mélancolie, le fil de la vie.

Les voies se séparaient inopinément d'un trait, usant bien malgré elles, sous les bornes des mondanités, la gifle des airs devenant grosse colère.

Collés sous la membrane verte d'opale, deux lutins chétifs scrutaient assurément l'eau folle, essayant en vain de retrouver leurs mains, au flux du liquide comme livide d'une méprise, ne leur facilitant pas la tâche.

Tout semblait perdu, quand, par un tronc vieux tout vermoulu, tombé au-dessus, de cette aventureuse folle, nos deux compères se rejoignirent dans une obole, de savoir faire, par une attache salutaire pendant sur l'eau à sa manière.

Ainsi, tout finissait bien aux discrétions cachées, de notre imaginaire, à sans cesse réinventer.

Fille de la nature qui blottit au fond de son antre la fabuleuse  histoire, à ressortir de son tiroir, pour sa propagande rêverie, nous emmenant au voyage d'un film infini.

 

Auteur mpb